Des citoyen(ne)s nettoient leurs rues des mégots

Alors que le 21 avril dernier se déroulait la mobilisation citoyenne « Leo Not Happy » dans plusieurs villes du royaume, la ville de Louvain-la-Neuve n’y figurait pas. Ne l’entendant pas de cette oreille, un petit groupe de citoyen.ne.s a mené deux initiatives spontanées en mai, sous la bannière improvisée du « Ramass’clope ».

Ce mardi 15 mai 2018 à 14h, le clocher de la Grand-Place retentit deux fois. Nous devons rejoindre le Musée Hergé pour le point de rendez-vous, pour participer à une action citoyenne. Il devient difficile d’arpenter les rues sans voir que des mégots jonchent sur le pavé, au moins une dizaine sur 20 mètres. À 14h03, Valentine, une étudiante, arrive avec son sac, des bouteilles de coca vides et des gants en latex. C’est probablement l’attirail de fortune avec lequel nous allons devoir nettoyer les rues piétonnes de la ville. Il faut descendre vers le Lac, c’est là que commence la tournée de ramassage.

C’est d’elle que tout démarre, non sans le soutien d’autres habitant(e)s et étudiant(e)s. C’est elle qui  souhaite poursuivre l’appel du 21 avril, à l’échelle locale. Après une première mobilisation avec ses ami(e)s proches, Valentine poste sur le groupe de la ville, Ottignies-LLN, ma ville, un événement Facebook invitant les citoyen(ne)s à se mobiliser pour ramasser ces déchets le temps d’une après-midi. Ce mardi 15 mai, elle a organisé son « deuxième round », elle en explique ses motivations : « Je me suis dit que c’est dommage dans une ville comme Louvain-la-Neuve avec beaucoup d’étudiants, beaucoup de fumeurs a priori et effectivement, dans les faits, on a remarqué qu’il y avait pas mal de mégots qui traînaient autour du Lac. En ville aussi, on ne les remarque pas, mais quand on regarde un petit peu, il y en a beaucoup un peu partout (…), c’était dommage de ne pas avoir eu cette action-là. C’est de là que j’émets l’idée d’organiser cette journée ».

© M.T. pour RollingNews Constance et Valentine s’active aux d’un bac à proximité du lac où la concentration de mégots est forte.

© Manon T., Constance et Valentine s’activent autour d’un banc aux alentours du Lac. La concentration de mégots y est forte.

L’image de la pollution renvoie aux détritus de toute sorte, aux canettes, aux papiers et aux mégots. Si les mégots sont la première cible, pour Valentine, c’est à cause de leur impact environnemental. En effet, le mégot de cigarette est nocif pour l’environnement. « Pourquoi les mégots ? Parce que c’est le pire petit déchet qui existe. Dans un seul mégot, il y a plus de 4000 substances nocives et peut polluer jusqu’à 500 litres d’eau (NDLR : selon la page de « Leo Not Happy »). Ce sont des chiffres dont on se rend pas bien compte, mais qui sont colossaux et impactent énormément l’environnement et une zone verte comme le Lac de Louvain-la-Neuve. C’est aussi un déchet qui est très important comme le métal n’est absolument pas biodégradable, le temps de décomposition est colossal. » Le Lac a été symboliquement choisi pour la présence de la faune et la flore, mais également, car ce lieu est énormément apprécié des habitants et des étudiants.

Vif intérêt auprès des citoyen(ne)s, mobilisation timide

La communication du « Ramass’clope » s’est faite uniquement via les réseaux sociaux. Prévenir permet de faire la publicité et laisse du temps pour se déplacer et s’organiser, selon l’initiatrice, mais, force est de constater que l’engouement virtuel est toujours tangible, alors que le nombre d’intervenants sur le lieu de départ est loin du compte. Elle relativise : « En tout cas, le soutien des passants y était, mais pas dans les faits au vu du nombre de participants. Maintenant, sachant qu’on se rapproche du blocus et des examens, ça va sans doute être compliqué pour les gens de venir, ce dont j’avais conscience ». Un passant curieux par ce qu’il voyait, s’est étonné positivement de la démarche : « Ah, vous ramassez des mégots ? Vous avez déjà un sacré cendrier ! Moi, je n’ai rien à ramasser. Je ne fume pas », ce à quoi le groupe rétorque, sourire aux lèvres : « Nous, non plus, nous ne sommes pas fumeurs, bonne journée, monsieur! ».

« C’est important d’avoir un endroit dans lequel je vis qui est propre et je trouve que malheureusement, il y a beaucoup de déchets » Pablo.

Ils  et elles sont tout de même six étudiant(e)s à avoir scruter les abords du parcours et les alentours pendant trois heures. Pour Pablo, non-fumeur, l’important est d’avoir un environnement sain et d’aider  : « Je trouve cela important de faire un petit geste pour la communauté parce que ce n’est pas non plus à la commune de tout faire ». Constance, étudiante, nous explique la raison de sa venue : « Je pense que c’est important à notre échelle, d’agir pour la planète parce que si nous, nous ne faisons pas, je ne sais pas qui le fera. Qu’on soit fumeurs ou pas, on vit tous sur la même planète et c’est pour ça que je suis ici aujourd’hui ». Pour Amélie, elle trouve que l’initiative locale est une occasion de s’impliquer : « On a des amis fumeurs qui font quand même attention. Ce sera quand même un geste citoyen. Je trouve que c’est une super initiative. Il y en avait une à Bruxelles et savoir qu’il n’y en avait pas à Louvain-la-Neuve alors que les étudiants qu’il y a et qui fument, c’était dommage. Quand, j’ai vu l’évènement, je me suis dit, autant le faire. »

À la fin de la journée, le volume approximatif d’un litre par personne. En septembre prochain, Valentine a déjà fait savoir qu’elle lancerait le « troisième round ». Elle espère rallier le plus de gens à sa cause tout en ramassant de moins en moins de mégots.

© Valentine Cordier Quantité de mégots ramassés

La commune informée du phénomène

Le service environnement et le conseil communal ont été mis au courant de l’événement. Saluant la démarche citoyenne. Deux points importants reviennent autour des discussions sur les réseaux, comme l’installation de poubelles et cendriers visibles supplémentaires. Pour certain(e)s, il est important d’être plus ferme quant aux sanctions pour ces incivilités. Suite aux événements, un conseil pour la sensibilisation des fumeurs est tenu ce vendredi à 11h à l’antenne de LLN et le sujet de la dépollution des mégots sera abordé au prochain conseil communal, le 29 mai 2018 à Ottignies.

Etudier avec un handicap ? Une réalité possible avec PEPSin

Le service PEPSin (anciennement Aide Handi jusqu’en 2017) est une cellule spécifique du service d’aide aux étudiants, spécialement destinée aux étudiants porteurs d’un handicap (moteur ou sensoriel). Depuis 1991, ce service accompagne ses étudiants dans leur parcours universitaire. Depuis 2011, une reconnaissance de statut a vu le jour au sein de l’Université Catholique de Louvain (Belgique).

Cette reconnaissance permet de faire le lien entre les facultés et les étudiant.e.s concerné.e.s. Il permet, par exemple, la mise en place d’aménagements pour ces étudiants qui doivent, au préalable, faire reconnaitre leur situation de handicap auprès des administrations de l’AVIQ pour la région de Wallonie et le PHARE pour la capitale. PEPSin ne regroupe que les étudiants en situation de handicap, mais ceux-ci ne représentent qu’un échantillon de toute la population estudiantine PEPS (Projet pour Etudiants à Profits Spécifiques).

Depuis 2013, le statut regroupe aussi les sportifs de haut niveau, les musiciens professionnels, etc. En 1991, selon une source sûre, les étudiants en situation de handicap étaient au nombre de 7. Avec l’arrivée du statut PEPS, en 2011, on dénombrait 82 pour arriver jusqu’en décembre 2016 à 285 étudiants, soit une augmentation de 247% sur une période de 5 ans.

Rappelons que cette représentation reste mineure de la population globale des 29. 993 étudiants inscrits à l’UCL (tous les sites compris) en 2016, soit 0,95%. Par contre, s’il on reprend uniquement le chiffre du site de LLN  (20.829), ce pourcentage est à 1,36.

En 2018, le nombre d’étudiants PEPS est de 390, 36,84% de plus par rapport à 2016.

Celles et ceux qui sont passés via PEPSin témoignent. Toutes les informations sur le statut PEPS : http://uclouvain.be/fr/etudier/peps 
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Commerce équitable : comment ces magasins en vivent-ils?


🇬🇧 Subtitles are available in English
One of our first report on 2014. What is the turnover when we’re saling products from Fair Traide ? Giving back the part of profit is a cause to defend for freelancers and managers of specialized stores. It have to mix with several economic models to stay fair and to earn live in a neoliberal system. System within fair trade is hardly against worldchains or big companies. More information about fair trade in Belgium : https://www.fairtradebelgium.be


🇫🇷 Les sous-titres sont disponibles en français
Un de nos premiers reportages datant de 2014.
Quelle marge de chiffre d’affaire quand on vend des produits issus du commerce équitable ?
Pour les indépendant-es et magasins spécialisés rencontré-es, rétribuer la part aux producteurs et productrices est une cause à défendre. Il faut jongler avec différents modèles économiques pour rester justes et en vivre dans un système économique libéral. Système où le commerce équitable peine à faire contre-poids face aux grandes chaînes ou multinationales.
Plus d’informations sur le Fairtrade en Belgique : https://www.fairtradebelgium.be


🇱🇺 Ondertitels zijn beschikbaar in het Nederlands
Een van onze eerste reportages in 2014.
Wat is de omzet met het verkopen van Fair Trade produkten ?
Voor de zelfstandigen en de beheerders/sters van de gespecialiseerde winkels, blijft het terugbetalen van het verschuldigde deel aan de producent, heel belangrijk. We moeten jongleren met verschillende economische modellen om rechtvaardig te blijven en ervan te kunnen leven in een liberaal economisch systeem. Systeem waarin de fair trade het moeilijk heeft, geconfronteerd met belangrijke commerciële ketens of multinationalen.

Meer informatie over de Fair Trade in België : https://www.fairtradebelgium.be/

🇪🇸 Subtítulos disponibles en español
Uno de nuestros primeros reportajes que data de 2014. ¿Qué margen de beneficios cuando se venden productos provenientes del comercio justo? Para los autónomos/as y gerentes de tiendas especializadas entrevistados/as, retribuir la parte a los productores y productoras es una causa a defender. Hay que hacer malabares con los diferentes modelos económicos para poder seguir siendo justos y sobrevivir en un sistema económico liberal. Un sistema en donde el comercio justo le cuesta hacer contrapeso frente a las grandes cadenas o multinacionales.
Para más información sobre el Fairtrade en Bélgica: https://www.fairtradebelgium.be/